- Remarque préliminaire
 - Fédéralisme
 - Caractéristiques du fédéralisme en RFA
 - Le Bundesrat dans le processus législatif
 - Une coalition de tous les partis par le Bundesrat?
 - Interpénétration politique dans le fédéralisme coopératif
 - Idées de réforme
 - L'État centralisé
 - Les régions
 - Les départements
 - Problèmes au sein de l'État unitaire décentralisé
 - Bibliographie
 - Du "pagus" gaulois à la "région de programme": mutations des structures territoriales en France
 - La France: du centralisme vers la décentralisation?
 - Problèmes transfrontaliers et coopération
 - Exemples régionaux
 - Paris et Berlin - portraits de capitales
 
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Les communes
La concentration des pouvoirs qui s'est reportée sur la "tête" des régions et des départements respectifs, donc sur les présidents des Conseils régionaux et généraux, existe également au niveau des innombrables communes [1] françaises. Cette forme de toute-puissance des maires dans les villes et villages, qualifiée de "constitution des maires" (Vincent Hoffmann-Martinot), résulte de la durée généralement longue du mandat des maires, élus pour six ans par les membres des Conseils municipaux respectifs, ainsi que du soutien que leur apportent de solides majorités au sein de ces Conseils municipaux.
Fig. 21
La Chapelle-sous-Brancion, en Bourgogne (142 habitants): l'une des toutes petites communes françaises typiques. En tout, la France compte aujourd'hui encore 36.851 communes, dont près de 80 % ont moins de 1000 habitants.
Source Internet [2]
Le système des notables, qui repose en France sur une longue tradition, y  contribue également. En raison de sa fonction de médiateur entre les  habitants de sa commune et les instances du pouvoir central, le maire  jouit de la confiance des deux côtés. En tant que premier magistrat de  la commune exerçant souvent un mandat de longue durée et bénéficiant,  surtout dans les zones rurales, mais aussi ailleurs, de tout un réseau  de notables locaux (le plus souvent des représentants de professions  libérales), le maire cherche à tirer le maximum de ses relations  privilégiées avec le pouvoir central au profit des habitants de sa  commune. Ces derniers "récompensent" bien souvent cette défense de leurs  intérêts par leur "fidélité" d'électeurs. Du côté du pouvoir central,  le maire, comme aussi à présent les présidents des Conseils généraux et  régionaux, est le médiateur des mesures décidées par le gouvernement et  le parlement. 
 La principale source de revenus des communes est leur quote-part des  quatre impôts communaux, qui se montait en 2003 à 33,5 milliards  d'euros, une somme qui est loin d'être suffisante pour couvrir les  dépenses locales et pousse les maires à réclamer continuellement une  hausse des fonds attribués par l'État. 
