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'Le paysage médiatique en Bade-Wurtemberg'
 
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Le paysage médiatique en Bade-Wurtemberg

En Bade-Wurtemberg, il existe nettement plus de quotidiens indépendants qu'en région Rhône-Alpes. La carte suivante donne une première impression de cette diversité et de la répartition spatiale à petite échelle:

Fig. 6

Les quotidiens en Bade-Wurtemberg

 

 

 

 

 

Source: Michna 2002, p. 309

La carte représente 16 unités de presse, c'est-à-dire 16 éditions de presse indépendantes, qui disposent d'une rédaction complète et qui bénéficient aujourd'hui d'un monopole plus ou moins marqué au sein de leurs secteurs de distribution respectifs. Il n'en a pas toujours été ainsi. En 1953, le "Ländle" comptait encore 33 rédactions autonomes; plusieurs quotidiens se faisaient concurrence dans les grandes villes comme Stuttgart, Karlsruhe ou Fribourg. Puis la concentration de la presse se renforça de plus en plus. Plusieurs facteurs y contribuèrent: la victoire de la télévision dans les familles, déclenchée entre autres par la coupe du monde de football de 1954 avec la finale légendaire entre l'Allemagne et la Hongrie et par les débuts de la télévision en couleurs (1967), mais aussi les coûts élevés de la modernisation de la presse (nouvelles machines pour l'imprimerie offset, ordinateurs, développement des rédactions locales en réaction à la télévision). Ce n'est qu'au cours des années 1970 et 1980 que le processus de concentration prit fin.

Les 16 rédactions autonomes portées sur la carte ont donc pu se maintenir jusqu'à aujourd'hui. Elles doivent leur survie au système de distribution dominant en Allemagne qui repose sur des abonnements avec livraison au domicile de l'abonné: un système (en France moins répandu) qui, face au système français où la vente directe aux kiosques etc. l'emporte nettement, assure une remarquable fidélité des lecteurs, même si la diffusion (c'est-à-dire le nombre des exemplaires vendus, un nombre toujours inférieur au tirage) des quotidiens régionaux allemands régresse chaque année de 0,5 ou 1 % (en général). C'est pourquoi les efforts pour rester proches des lecteurs et lectrices - en multipliant les éditions locales, en élargissant le volume consacré au courrier des lecteurs et en demandant de temps à autre aux lecteurs et lectrices quels sujets les intéressent particulièrement et quelles améliorations ils/ elles proposent aux rédactions - jouent un rôle fondamental pour l'existence des quotidiens à long terme. Afin d'atteindre et de s'attacher les nouvelles générations, la plupart des journaux consacre chaque jour plusieurs pages aux jeunes et veille également à offrir une "page des sports" complète et détaillée.

Le seul quotidien que l'on pourrait éventuellement qualifier de suprarégional est le Stuttgarter Zeitung [1] , lequel offre à ses lecteurs les articles les plus complets sur la politique au sein du Land. Ce 17ème quotidien qui n'est pas porté sur la carte ci-dessus crée du moins dans la capitale du Land une certaine concurrence entre les journaux, concurrence que l'on n'observe plus guère que dans quelques secteurs limitrophes (par exemple dans quelques communes du sud du Pays de Bade entre le Badische Zeitung [2] et le Südkurier [3] ). Le Stuttgarter Zeitung appartient à la même maison d'édition que le Stuttgarter Nachrichten [4] et partage avec celui-ci un service commun de petites annonces et de distribution. Il est cependant loin d'être aussi répandu et aussi influent que par exemple le Süddeutsche Zeitung [5] en Bavière et même dans toute l'Allemagne (Wehling 2001, 96). Avec son apparence sérieuse (en première page aucune photo, mais seulement des textes, avec la traditionnelle séparation entre textes d'information à gauche et textes d'opinion à droite), le Stuttgarter Zeitung suit le modèle du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ [6] ) dont il partage également la tendance conservatrice-libérale de droite dans les textes d'opinion.

Parmi les 17 journaux du Bade-Wurtemberg, 7 ont une diffusion quotidienne de plus de 125.000 exemplaires vendus par jour. Le tableau suivant présente les chiffres détaillés.

Les grands quotidiens régionaux en Bade-Wurtemberg

Titre Rédaction centrale  
Exemplaires vendus
 
 
2e trimestre 2002
 
 
2e trimestre 2003
 
Schwäbische Zeitung Leutkirch (Allgäu)  
190.881
 
 
188.830
 
Mannheimer Morgen Mannheim  
254.926
 
 
245.408
 
Badische Zeitung (Oberbadisches Volksblatt incl.) Freiburg  
177.704
 
 
174.723
 
Badische Neueste Nachrichten Karlsruhe  
153.602
 
 
151.463
 
Stuttgarter Zeitung (Anzeigengemeinschaft) Stuttgart  
514.408
 
 
511.841
 
Schwarzwälder Bote Oberndorf (Neckar)  
146.903
 
 
149.886
 
Südkurier Konstanz  
145.753
 
 
143.939
 

Source Internet [7]

A ces sept "grands" s'ajoutent les regroupements de petits journaux locaux dont le "manteau" (i.e. les premières pages avec les informations suprarégionales) provient d'une rédaction centrale. Les principaux fournisseurs de "manteaux" (eux aussi sont de précieux indicateurs de la concentration de la presse) en Bade-Wurtemberg sont les suivants:

Regroupements de petits journaux locaux (Heimatzeitungen) en Bade-Wurtemberg

Titre Rédaction centrale  
Exemplaires vendus
 
 
1999
(en milliers)
 
 
2e trimestre 2002
 
 
2e trimestre 2003
 
Südwest Presse Ulm  
348,2
 
 
339.450
 
 
331.962
 
Stuttgarter Nachrichten Stuttgart  
218,3
 
 
cf. Stuttgarter Zeitung
 

Source Internet [8] und Albert/ Koch 2000, 101

 Ici les journaux locaux conservent une certaine autonomie; ils signalisent à leurs lecteurs et lectrices leur attachement local par une propre manchette en première page ainsi que des informations complètes et détaillées sur les évènements locaux. 

 Si l'on examine plus en détail les secteurs de distribution, on s'aperçoit rapidement qu'ils correspondent à peu près aux anciennes frontières entre le Pays de Bade et le Wurtemberg. L'ancien Pays de Bade s'étend du nord (n° 2, 4 et 5 sur la carte) jusqu'au sud (n° 14 et 15) en passant par le centre ouest (n° 9, 10 et 12). "Là où la reforme communale a regroupé en une seule ville des communes autrefois respectivement badoise et wurtembergeoise, comme à Villingen-Schwenningen, dans un quartier on lit surtout le journal badois, dans l'autre surtout le journal wurtembergeois" (Wehling 2001, 96). 

 Il existe cependant une union des éditeurs de presse sud ouest-allemands (Verband Südwestdeutscher Zeitungsverleger, VSZV [9] ) qui a pu fêter ses cinquante ans en mai 2003. Elle défend les intérêts des 17 journaux auprès des leaders politiques du Land et fédéraux, des syndicats, mais aussi après des médias "concurrents", la radio et la télévision; il s'agit surtout des annonces publicitaires, qui représentent la moitié et même parfois les deux tiers des revenus des journaux (pour plus de détails sur la presse régionale en Allemagne et en France, cf. Dippon/Große 2003). 

 Quelques familles d'éditeurs du sud-ouest de l'Allemagne ont construit de grandes maisons de presse qui depuis ont pu acquérir une importance nationale, voire même internationale. La famille Burda [10] , originaire d'Offenburg dans le moyen Pays de Bade, produit de nombreuses revues grand public tant en Allemagne qu'à l'étranger, entre autres pour l'Allemagne BunteFreundin et Focus (depuis Munich) ainsi que divers titres en France, en Italie, en Espagne, en Turquie et en Europe de l'est. Le Burda-Mediapark érigé à Offenburg en 2000/01 vaut le détour: ouvert au public (visites guidées, réservations au +49 781/843417) chaque dernier samedi du mois, on peut y admirer les objets d'art (notamment le pop art d'Andy Warhol et d'autres artistes) acquis par la famille. 

 En ce qui concerne la région de Stuttgart, il faut nommer ici tout particulièrement la famille von Holtzbrink [11]  à laquelle appartiennent divers quotidiens (entre autres le Handelsblatt [12]  de Düsseldorf et le Südkurier de Constance) ainsi que des revues d'économie connues. Les Vereinigte Motor-Verlage [13]  (qui appartiennent au groupe Motorpresse [14] ) à Stuttgart se sont spécialisés dans une toute autre branche. Toutes ces maisons d'édition sont actuellement en expansion notamment dans les pays d'Europe centrale et de l'est (pour des détails, cf. Röper 2002 et Große 2003). Contrairement aux mensuels Lyon Mag [15]  et Nouvel Objectif Rhône-Alpes, en Bade-Wurtemberg il n'existe pas de magazines faits spécialement pour le "Ländle". Etant données l'importance et la diversité des quotidiens en Bade-Wurtemberg avec toutes les éditions du week-end, suppléments, éditions spéciales et exemplaires gratuits (par exemple Der Sonntag [16]  à Fribourg, du Badische Zeitung), de tel magazines n'auraient aucune chance d'atteindre le nombre de lecteurs et d'annonces publicitaires nécessaire. 

 Dans le domaine de la radio et de la télévision publiques, le Südwestrundfunk (SWR [17] ), né en 1998 de la fusion du Süddeutscher Rundfunk (Stuttgart) et du Südwestfunk (Baden-Baden), occupe aujourd'hui le deuxième rang en taille des établissements de l'ARD, derrière le Westdeutscher Runfunk (WDR [18] ). Le SWR est l'établissement commun des Länder Bade-Wurtemberg et Rhénanie-Palatinat et possède des maisons de radio et de télévision à Stuttgart, Baden-Baden et Mayence ainsi que douze autres studios locaux. 

Part de marché des programmes radio en 2000:

 
SWR 1 B-W.
 
 
5,5%
 
 
SWR 1 Rh-Pf.
 
 
1,1%
 
 
SWR 2
 
 
1,7%
 
 
SWR 3
 
 
18,2%
 
 
SWR 4 B-W.
 
 
15,5%
 
 
SWR 4 Rh-Pf.
 
 
4,4%
 

Source: ARD-Jahrbuch 2001: 422

Cela signifie que les radios publiques, avec en tout 46,4%, ont une part de marché non négligeable, même si cette part reste inférieure à celle des radios privées à financement publicitaire, qui attirent leurs auditeurs surtout grâce à la musique placée dans les hit-parades.

Le SWR émet deux programmes de radio pour la totalité du secteur d'émission: le programme culturel SWR 2 [19] offrant un certain niveau et la "Jugendwelle" (= "radio jeunes") SWR 3 pour un public compris entre 14 et 39 ans, la musique représentant ici 75% du temps d'émission. Les autres programmes sont différents pour chaque Land (un pour le Bade-Wurtemberg, un pour la Rhénanie-Palatinat), ce qui fait qu'il existe deux programmes SWR 1 (pour un public à partir de 35 ans) et deux programmes SWR 4 (contenant des informations sur la région, des bulletins d'information toutes les heures et des magazines sur le Land).

La chaîne de télévision Südwest-Fernsehen [20] offre un programme complet jour et nuit, constitué pour 70% d'un programme général pour les deux Länder et pour 30% d'un programme régional pour chaque Land. Ainsi chaque jour en semaine, entre 19h et 20h, les émissions d'information Aktuell (18h00 et 19h45) et Landesschau ont certes le même titre, mais des contenus différents pour chaque Land. Près de 40% des Allemands (ABC der ARD, 1999, 49) regardent tous les jours les chaînes régionales (nommées "Dritte Programme" en allemand, car elles viennent à la suite des deux "premières" chaînes ARD/1 et ZDF/2). La part totale de marché des chaînes régionales est de 12,7% (2000), ce qui les place au quatrième rang (un résultat tout à fait remarquable étant donnée la diversité des chaînes en Allemagne) derrière RTL [21] , ARD [22] (chacune 14,3%) et ZDF [23] (13,3%) et même devant les chaînes appartenant auparavant au groupe Kirch SAT.1 [24] (10,2%) et Pro 7 [25] (8,2%). C'est du moins ce que révèlent les chiffres du ARD-Jahrbuch 2001, 427.

(Kopie 1)

Fig. 7

Annonce du Südwest-Fernsehen

 

 

 

 

 

 

 

Source: Badische Zeitung du 16.12.2002, 12

Le SWR a par ailleurs la charge au sein d'ARD de la coordination des programmes culturels ARTE [26] (avec la France) et 3Sat [27] (de ZDF et ARD avec la chaîne autrichienne ORF et la chaîne suisse SRG).

Dans le domaine audiovisuel, plusieurs phénomènes sont typiques de la structure fédérative de l'Allemagne: non seulement l'existence des dix chaînes d'ARD (il est à noter qu'en plus du SWR d'autres regroupements ont eu lieu, par exemple pour former les chaînes NDR [28] et MDR [29] ), lesquelles produisent, d'après un schéma de répartition très strict, les programmes d'ARD, mais aussi le fait que tous les permis d'émission pour les chaînes privées de radio et de télévision sont régis par les Landesmedienanstalten (˜ institutions de supervision des médias - NdT) de chaque Land. En effet, les médias sont soumis à la "Kulturhoheit der Länder" (autorité souveraine des Länder dans le domaine de la culture), tout comme par exemple l'éducation, les théâtres et les musées. Il existe trois grandes radios privées financées par des spots publicitaires actuellement autorisées en Bade-Wurtemberg: Radio Regenbogen [30] dans la partie ouest, Hit-Radio Antenne 1 [31] au centre et Radio 7 [32] dans l'est du Land. Les deux premières touchent chacune environ 200.000 auditeurs par heure entre 6h et 18 h, Radio 7 environ 400.000. A cela s'ajoutent 15 radios locales, 14 radios non commerciales ainsi que 7 chaînes de télévision privées, parmi lesquelles se trouve depuis le 02.09.2001 FR-TV [33] (Fribourg) avec un secteur d'émission allant d'Offenburg à Lörrach. Il s'agit là d'un exemple typique: la production d'émissions de télévision étant très coûteuse et le programme ne pouvant être capté que par câble, FR-TV se contente d'émissions d'une durée d'une heure à partir de 18h00 chaque jour, émissions rediffusés plus tard. Le reste du temps d'émission est composé de programmes externes: la chaîne d'économie et finances Bloomberg TV [34] et la chaîne de vente par correspondance de RTL, le RTL-Shop [35] . Il en va de même pour les autres chaînes de télévision locales. Avec l'aide active du gouvernement du Land, on a tenté d'établir une chaîne de télévision privée pour l'ensemble du Bade-Wurtemberg, BTV [36] . Suite à une gestion déficiente et du fait que la chaîne n'était véritablement regardée que dans les grandes agglomérations, ce à quoi vint s'ajouter la stagnation de la publicité depuis 2001, la chaîne a failli disparaître en 2002; depuis son rachat par un autre investisseur, elle végète dans l'ombre et ne peut en aucune manière faire concurrence à la chaîne publique Südwest-Fernsehen. Entre d'autres termes: étant donnée la forte concurrence exercée par la chaîne publique Südwest-Fernsehen dans le domaine de la télévision, les chaînes privées locales, contrairement aux radios régionales en pleine expansion, sont condamnées à l'inexistence. Il leur manque tout simplement les capitaux nécessaires à l'extension des programmes et du personnel. Cela pourrait cependant changer en cas d'amélioration de la conjoncture, car seules ces chaînes sont en mesure d'offrir à leurs téléspectateurs une télévision véritablement locale.

Enfin, parmi les médias il faut citer les livres et les revues spécialisées ainsi que leurs éditeurs. Du fait des nombreuses revues spécialisées qui y sont publiées, Wehling (2001, 97) désigne le Bade-Wurtemberg comme "le Land numéro 1 de la presse spécialisée en Allemagne" et assure ensuite: "Tant le nombre des maisons d'éditions (472 = 17%) que les chiffres d'affaires (29,5%) font du Bade-Wurtemberg le premier pays du livre". Au sommet se trouve le groupe Klett [37] de Stuttgart, particulièrement connu pour ses livres scolaires et pour la formation continue et deuxième groupe d'édition allemand après Bertelsmann [38] -Springer [39] . En 2002, le groupe Klett a réalisé un chiffre d'affaires de 329,4 millions d'euros, ce qui représente une augmentation de 5% par rapport à l'année précédente, et ce malgré la récession mondiale depuis 2001 (Badische Zeitung, 31.3.2003, 30). Un tel géant de l'édition est impensable dans la région Rhône-Alpes, car en France toutes les grandes maisons d'édition ont encore leur siège à Paris. Il existe bien entendu dans le "Ländle" d'autres éditeurs connus dans toute l'Allemagne, nous n'en citerons ici que quelques-uns: Metzler [40] à Stuttgart, Niemeyer [41] et G. Narr [42] à Tübingen, Nomos [43] à Baden-Baden et Haufe [44] à Fribourg.

Tout comme déjà plus tôt dans la presse, dans le domaine des livres également on observe aujourd'hui une tendance à la concentration. De nombreux éditeurs de grande renommée se voient contraints à limiter leur programme annuel de publications, voire à abandonner des domaines entiers et à réduire leurs effectifs. C'est le cas de la maison d'édition catholique Herder [45] à Fribourg, qui a certes pu fêter son 200ème anniversaire en 2001, mais n'a plus l'importance qu'elle avait encore il y a dix ou vingt ans. Cependant, il existe encore de nombreux petits et très petits éditeurs en Bade-Wurtemberg, ce que révèlent les "pages jaunes" (annuaires téléphoniques) locales. Parfois même, des entrepreneurs (hommes ou femmes) courageux osent fonder une nouvelle maison d'édition. De nombreux éditeurs choisissent aujourd'hui une stratégie double: en plus des livres imprimés, ils publient des versions électroniques sur CD-ROM ou autres supports de données. Il s'agit même souvent d'éditions parallèles (comme c'est le cas des dictionnaires et encyclopédies de toutes sortes) ou se complétant (comme c'est le cas de nombreuses méthodes d'apprentissage de langues étrangères). Les éditeurs du Bade-Wurtemberg investissent donc, dans la mesure où ils en ont les moyens, dans les innovations. Dans le "Land high-tech" qu'est le Bade-Wurtemberg, cela est considéré comme tout naturel.

En ce qui concerne Internet, après la faillite de nombreuses entreprises d'informatique et Internet depuis 2001/2002, il n'a pas encore pu s'établir de structures et tendances aussi fermes que dans le secteur de la presse, de la radio, de la télévision et de l'édition. C'est pourquoi nous renoncerons ici à aborder ce sujet de façon plus détaillée.

Le Bade-Wurtemberg (tout comme par exemple la Bavière, la Rhénanie du Nord-Westphalie et la Saxe) est conscient de l'importance des médias pour l'avenir et apporte donc son appui aux établissements d'enseignement de ce domaine. Un grand "centre des médias" (Medienzentrum [46] ) a vu le jour à Karlsruhe, des cursus complémentaires dans le domaine des médias (sciences et pratique) sont proposés à Stuttgart-Hohenheim et à Tübingen, et la célèbre Filmakademie Baden-Württemberg [47] à Ludwigsburg forme ses étudiants en huit semestres pour les secteurs d'activité "dessins animés", "films publicitaires", "documentaires" et "production/technique". Citons aussi la propre école de journalisme des éditions Burda à Offenburg et Munich qui forme de jeunes rédacteurs dans le secteur des magazines.